~ La mémoire humaine ~
La mémoire humaine a-t-elle une limite ?
----------------
Bienvenue sur le site de notre TPE, réalisé par Emma B., Honorine D. et Léonie D., élèves de 1ère S au lycée Blaise Pascal de Longuenesse en 2015/2016. Bonne visite !

 

4) Faux souvenirs : une expérience effrayante

          Loin d'enregistrer fidèlement toutes nos expériences vécues, notre mémoire trie, efface et reconstruit en permanence nos souvenirs. Ce qui peut conduire à des dérapages. L’exemple le plus incroyable est celui d’un célèbre psychologue suisse. Il s’est remémoré une tentative d'enlèvement dont il fut victime alors qu'il n'avait que 2 ans. Il s’est rappelé la scène dans les moindres détails alors qu'elle n'avait jamais eu lieu : sa nurse avait tout inventé ! Cette expérience troublante, c'est celle d'un faux souvenir.
          Loin de fonctionner comme une caméra qui enregistre fidèlement ce que nous vivons, la mémoire reconstruit sans cesse notre passé. Elle s'écarte plus ou moins de la réalité, ajoute des détails, et va parfois jusqu'à fabriquer intégralement de faux souvenirs d'un événement jamais vécu ! Même si les faux souvenirs restent mystérieux à bien des égards, les scientifiques commencent à en saisir le fonctionnement. La suggestion et l'imagination créent des souvenirs d'événements qui ne se sont jamais produits.
          La présentation ultérieure d’une information trompeuse peut ainsi altérer le souvenir que nous avons d’un événement. Plus nous imaginons un événement, plus cela le rend familier et donc susceptible de devenir un faux souvenir : c'est l'effet de l'inflation imaginaire. Ce qui n’est pas étonnant, c’est que plus le souvenir est ancien, plus il est probable qu’il se transforme en faux-souvenir.
        De plus, la mémoire est sujette aux interférences. Lorsqu’on lit dans un roman que le héros s’arrête une heure dans un restaurant, on en déduit qu’il y a mangé, alors que cela n’est pas spécifié. C’est cette cohérence globale, attribuée par notre mémoire à l’événement, qui peut être source d’erreurs.
            Et, bien entendu, tout le monde ne réagit pas de la même manière à ces divers effets. Certaines personnes sont souvent victimes, d’autres sont plutôt immunisées. Mais les scientifiques sont aujourd’hui incapables de dresser le portrait-robot de ceux qui sont le plus touchés par les faux souvenirs.
     Au final, notre mémoire fonctionne par associations, en donnant sens aux événements qu'elle perçoit, en stockant de préférence le sens d'un message plutôt que son contenu. Elle reconstruit en permanence nos souvenirs en accord avec nos croyances, notre culture, nos schémas… Cela la rend plus efficace, mais peut aussi conduire à des dérapages. Il est donc difficile de différencier un vrai souvenir d'un faux à moins de ne disposer d'une preuve extérieure. Les faux souvenirs font partie du fonctionnement naturel de notre mémoire, on ne peut les empêcher. Il faut donc accepter l'idée qu'une part de ce qui fait notre identité, notre histoire vécue, est imaginaire
 



Créer un site
Créer un site